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Ce matin j’entends un crac 

tomber au fond du coeur.

Une bruine colorée recouvre

l'ensoleillé. 

 

Pendant la chute

du Soleil

une Lune s’agrippe,

belle ronde pleine

éclaboussant le ciel

craquant l’éther comme le sol.

 

Une porte se ferme.

Une serrure s’ouvre.

 

 

J’ai les larmes paillettes

tu vois le plancton leur répondre ?

Dans tes mouvements vers l’Océan

vaste Océan

nourrit de Rivières, de Fleuves,

veines affluentes et porteuses

de forces et d’espoirs.

 

J’ai dans la tête un crac

porté par une voix qui résonne comme tienne

dans le bec des corbeaux,

nombreux corbeaux au crépuscule de la vie

nombreux corbeaux à l’orée du jour,

 

Un croac tellement fort qu’il tire du sommeil

le Corps et le Soleil

de l’état de veille

abasourdit

d’un monde injuste

qui avale un Juste

dans un craquement tremblant

d’un toit qui s’ajoure

 

les Étoiles dans la voûte,

les Étoiles dans le coeur,

les Étoiles dans la tête,

et les Vertèbres.

 

T’entends ?

L’eau qui apaise le Feu qui t’encense ?

T’entends ?

L’encens porté par la Bourrasque, encrant partout ton prénom ancrant partout ta présence

portant ce qu’il nous reste dans chaque recoin des lits de Rivière, des bords de Mer, des coins du monde.

 

Partout, crac

les sols

sous les crocs

de Racines époustouflantes

grâce à leur force

grâce à leur justice

grâce à leur soutien Vital,

du monde t’invoquant en murmurant

saxifrage

Plante à béton

Plante à partout

grimpante et envahissante

sur le bois des Cabanes de Luttes

et autour des Arbres des clairières,

sur le toit du monde vidé d’un coeur

à la Charpente lourde et solide.

 

Je te crie l’amour à l’oreille des mésanges bleues.

Ici, on t’écrit partout où la matière vibre.

 

Ta cabane est belle

bel Oiseau,

bel être de Lumière.

 

Je t’entends,

Craquement,

quand le Soleil quitte la Terre, quitte l’Eau, quitte ton Feu Incandescent

quand la Lune prend du Repos,

quand une Plante Pousse le Sol pour Accueillir le Feu et l’Eau du Ciel. 

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